Doit-on faire un déficit caloriques pour perdre du poids ?

La perte de poids et les calories...

LE Déficit calorique

EN REALITE C'EST SIMPLE, TU N'AS CAS FAIRE UN DEFICITE CALORIQUE !

Aujourd’hui, j’aimerais qu’on parle de cette méthode pour perdre du poids qui inonde les réseaux sociaux, de nos jours et depuis pas mal de temps, si ce n’est pas la nuit des temps.
En effet, il est dit qu’il suffirait juste d’avoir un déficit calorique pour maigrir et que ça serait l’ultime secret pour perdre du poids.
Du coup, on va se retrouver avec des milliers de personnes qui tentent, en mettant toute leur énergie dans le processus, de réduire leur apports alimentaires ou de faire du sport intensif pour tenter de déclencher un déficit calorique.
Et devinez quoi ? Au risque d'en décevoir beaucoup, si vous êtes en plein dans cette expérience, et bien soit ça ne marche pas du tout, soit ça marche un temps et cela est sans oublier les dégâts que ça peut créer.

Je vous propose donc aujourd’hui d’aller creuser un peu plus sur cette idée de déficit calorique et de comprendre pourquoi ça ne peut pas convenir, surtout, si nous cherchons des résultats viables à long terme.

EN THEORIE

En réalité cette idée court, parce qu’effectivement, en théorie, c’est à dire pas dans la vraie vie, la perte de poids résulte d’une différence entre les apports alimentaires ingérés et les dépenses énergétiques réalisées.
Cela se réalise soit en mangeant moins, soit en augmentant notre activité physique et/ou sportive. Cette différence provoquant un apport alimentaire insuffisant par rapport à nos besoins réels, nous fait perdre du poids. En fait, cela en revient, exactement à la même chose, que de mettre en place un régime hypocalorique. C’est à dire apporter moins que ce dont nous avons besoin, et donc à mettre une restriction alimentaire soit sur les choix alimentaires soit sur les quantités que nous ingérons. Soit à utiliser le sport en stratégie de contrôle de poids.

Alors, en pratiques ça n’est vraiment pas si simple que de simplifier la perte de poids à un déficit calorique, et cela, en partie, pour une raison particulière que nous allons voir un peu plus tard. Avant de vous expliquer cette raison, ce qu’il me semble intéressant, c’est de rappeler rapidement les conséquences, parce qu’on ne les rappelle jamais assez , qu’un déficit caloriques, qu’un régime donc, peut apporter tant sur notre santé que sur notre comportement alimentaire.

LES CONSEQUENCES

Et oui, comme dans toutes méthodes, vendeuses de rêve, prônées pour perdre du poids, il y’a des conséquences, parce que vous le savez, ou peut-être pas, mais il n’existe, toujours pas à ce jour, de méthode magique pour perdre du poids.

Si nous souhaitions relater les conséquences les plus probantes et problématiques, en premier lieu: Nous pourrions citer, une fatigue, de plus ou moins grande intensité, qui est liée aux apports alimentaires qui ne sont pas suffisants pour combler nos besoins. Notre métabolisme doit donc redoubler d’effort pour tenter de réduire les carences alimentaires dont certaines restent même non comblées.
En fonction des carences nous aurons des impacts sur notre santé. Par exemple, si nous restreignons les féculents, nous aurons des difficultés sur notre microbiote intestinal qui engendrera des problèmes digestifs et se répercutera à long terme, sur quasiment, toute notre santé. Parce que je le rappelle, notre microbiote intestinal est à la base de notre santé et en lien avec de nombreuses pathologies comme le diabète, l’obésité, certains cancers et bien d’autres.
Les autres carences auront des conséquences qui leur sont spécifiques, sur d’autres sphères. Ensuite, ce manque d’apport entraine aussi une perturbation de notre comportement alimentaire. Notamment de la mauvaise gestion de la faim, susceptible de mener à des compulsions alimentaires. On arrive aux repas, affamés et on perd le contrôle de son comportement face à notre assiette.

Ce manque mène également, à de l’obsession alimentaires et/ou à une peur de manger pouvant aller jusqu’aux troubles du comportement alimentaire (TCA), comme de l’anorexie, de la boulimie ou de l’hyperphagie qui en sont les plus répandus. Ces TCA de plus ou moins forte intensité, incluant, bien évidemment, d’autres troubles comme des pensées permissives, un isolement de vie etc… Nous retrouvons, sans oublier, un impact sur notre relation à nous, avec notre estime et confiances en nous détériorées, en pensant que nous sommes dans l’échec. Bien d’autres conséquences, mais il nous faudrait bien plus qu’une seule émission pour les relater toutes. Le comble dans cette situation, c’est que le poids perdu, de manière éphémère, est repris, dans les 5 ans qui suivent. Et pire, nous avons très souvent une reprise supérieure au poids initial.
Et cela nous mène progressivement notre corps à cette conséquence, non négligeable qui est une inflammation du tissu adipeux.

LES INFLAMMATIONS DE BAS GRADES

Effectivement, en dehors des facteurs digestifs, hormonal et du sommeil qui impactent le poids, il faut savoir que lorsque nous prenons beaucoup de poids dans notre vie, pour x raison, il se créer un phénomène d’inflammation du tissus adipeux.
Ce phénomène, présent dans l’obésité, est communément appelé inflammation de bas grade.
Cette inflammation va créer un mécanisme de résistance, qui empêche une perte de poids et dérégle les régulations métaboliques du corps. Ce qui explique notamment, pourquoi, après plusieurs régimes, vous avez cette impression que c’est de plus en plus difficile, de perdre du poids. Cette inflammation se dose en mesurant la CRP (protéine C-réactive) qui ne doit pas dépasser 6mg/L.
Et donc un déficit calorique ne permet pas de travailler sur cette difficulté, bien au contraire, ca l’empire.
Nous la travaillons en nutrition et en micronutrition par le biais d’anti-inflammatoires naturels. Notamment les oméga 3 et d’autres comme, entre autre, de la curcumine ou le boswellia (résine d’arbre) par exemple. Cela est bien évidemment à travailler avec un professionnel de santé spécialisé en micronutrition et absolument pas en se complémentant seul.e.

CONCLUSION

Pour conclure, quand on vous dit qu’il suffit juste de mener un déficit calorique pour perdre du poids, essayer de prendre du recul et plutôt de travailler sur votre comportement et votre relation à votre assiette. Sur votre aspect métabolique : hormonal, digestif, sommeil, dosage CRP etc… et votre niveau d’activité physique quotidien, et pas forcement de sport, mais de rester actif de façon général.
Ce qui d’ailleurs cela pourrait faire l’objet d’un futur sujet. Et surtout, surtout, n’oubliez jamais que ca n’est pas vous qui choisissez votre poids de forme mais vraiment votre corps

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